concert Fabrice EULRY

Jeudi 10 septembre 2015, J’ai assisté à L’OLYMPIA de Paris au concert de Fabrice EULRY, pianiste de jazz que je connais personnellement.

C’est un artiste tout à fait original, virtuose du clavier, très autodidacte, qui utilise son instrument pour nous proposer des versions très personnelles, en piano solo, de thèmes connus soit de jazz, soit de chanteurs de variété.

Entre autres versions ce soir-là, il a « bluffé » le public en interprétant une version virtuose, parfois délirante, et toujours très drôle, avec de nombreuses variations « à la manière de » du thème parfaitement connu de Georges BRASSENS: « Les copains d’abord ».

Ainsi cette célèbre chanson fut-elle « triturée » dans tous les sens, dans divers styles. Se sont également intercalés des passages reprenant des thèmes de musique classique, se mélangeant et se superposant, avec le thème principal, jamais abandonné, le tout assorti de mimiques suggestives du pianiste.

Dans ces conditions, le public a forcément participé en riant et applaudissant à de nombreuses reprises. Aussi bien techniquement qu’harmoniquement, je n’ai pu que saluer le travail sans défaut du pianiste, une vraie performance qui a duré plus de vingt minutes sur ce même morceau !

Le reste du concert fut à l’avenant avec d’autres thèmes, tous traités de manière originale.

Fabrice EULRY pianiste

A la différence de nombreux pianistes de jazz qui jouent presque uniquement en trio, quartet ou autres formations, Fabrice EULRY se suffit à lui-même en une forme de piano-spectacle original.

Mais toujours à la différence d’autres pianistes, il ne s’agissait pas là de véritables improvisations, mais plutôt de variations soigneusement travaillées et mises en place avec une technique d’apprentissage qui lui est propre. On pourrait presque parler dans ce cas de compositions non écrites.

De toutes façons, félicitations pour cet artiste encore insuffisamment connu du grand public, mais qui mérite de grands bravos pour le travail musical et scénique remarquable qu’il a effectué ce soir là.

D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé, puisque le pianiste a été ovationné plusieurs fois, avant qu’il ne prolonge sa prestation par deux versions magistrales, dont un boogie personnel et, pour finir, une interprétation sensible de « Georgia on my Mind » cette chanson si célèbre et mondialement connue de Ray CHARLES.

Bernard MACLAIN

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