La position absolue et définitive des mains sur le clavier n’existe que dans la tête de certains pédagogues.
Mais il y a une logique qui prend en compte la morphologie naturelle de la main. Elle s’appuie sur l’observation d’une position confortable, avec une voûte suffisamment haute, de préférence sur une série de notes conjointes pour commencer, procurant ainsi un bon contact des doigts. Cette logique s’appuie sur le respect de trois lignes courbes:
a) Une ligne longitudinale, (depuis le haut de la voûte vers l’extrémité des doigts).
b) Une ligne latérale, (celle qui traverse la main au niveau de la chaîne des articulations de l’index vers l’auriculaire).
c) Une ligne de contact sur les touches, (cette troisième ligne courbe concernant l’empreinte naturelle des doigts sur le clavier).
Le degré de hauteur de la voûte variera en fonction du besoin d’écartement des doigts pour jouer sur le clavier.
Il devient évident que pour jouer une octave par exemple, la position de la voûte doit s’abaisser. Cependant dans une position statique, le poignet ainsi que le pouce seront sensiblement dans l’alignement des touches.
Mais toute fixation définitive de hauteur ou d’axe latéral de la main, donc des doigts par rapport aux touches est bien souvent le fruit de l’imagination de pédagogues aux idées trop arrêtées… Ils entravent la liberté du jeu de leurs élèves.
On remarquera un engagement de la main droite dans les touches noires, ce qui est souvent nécessaire pour se sentir à l’aise quand il s’agit de jouer en partie sur les dièses ou les bémols. On observe là encore l’appui et le soutien du 5ème doigt, ainsi que l’angle latéral de la main tourné légèrement vers l’aigu du clavier grâce à l’articulation du poignet. On observe là aussi à la main gauche l’ovale qui se forme entre le pouce et l’index quand la position est logique.
A la main gauche le 5ème doigt là encore, aide au soutien de la voûte, les autres doigts formant une empreinte en arc de cercle sur le clavier, et à la main droite on peut observer l’engagement de la main nettement vers le fond du clavier, le pouce en appui en biais sur une touche noire, l’index en appui sur une blanche vers le couvercle et le fameux ovale dans une position ici assez verticale gage d’une bonne préhension des touches.
Bien évidemment ces positions de base évoluent en fonction des besoins et du relief du clavier. Ainsi la main s’ouvre bien davantage et la voûte s’abaisse naturellement lorsqu’il s’agit de jouer par exemple sur la distance d’une octave.
Pour conclure sur ce sujet et apporter néanmoins une dernière précision, on doit éviter d’écraser la voûte de la main, pour que les articulations puissent travailler librement.
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