Lecture au clavier

Ce que j’appelle « lecture au clavier » se nomme plus couramment « déchiffrage ».

Littéralement, le mot déchiffrage veut dire que l’on décode un langage particulier pour avoir accès à un contenu qu’il soit littéraire, historique, d’ordre privé lorsqu’il s’agit d’un message, ou même le langage volontairement chiffré d’un texte imaginé par un ancêtre pour trouver un trésor !

Notre trésor à nous, celui qui nous attend derrière ce code, c’est l’art des sons, c’est la musique.

Qu’il est merveilleux de pouvoir reproduire des sons que l’on voit écrits sur du papier et que ces fameuses lignes parallèles nommées des portées, soient remplies de ces petits signes noirs et blancs qui montent et descendent, se groupent, ou se superposent pour former des sortes d’arabesques qui vont ensuite pouvoir ravir nos oreilles.

Ce code, ce langage a eu le pouvoir, et le seul, de nous révéler pendant des générations la musique des temps passés que de grands compositeurs ont imaginée à des époques ou aucun support actuel n’existait pour transmettre le son à d’autres musiciens que soi.
Point de radio, point de disques, point de magnétophones, point de D.A.T. ,point de C.D. ,point d’ordinateurs, point de disques durs, point de clés USB, point de Smartphones, etc.

Il est incroyable d’énumérer aujourd’hui le nombre de supports qui permettent de transmettre le son pour le commun des mortels ; mais cependant pour qu’un autre musicien puisse rejouer lui-même ce qu’un de ses prédécesseurs ou de ses contemporains a composé il n’y a pas d’autre support que la partition lorsque l’on veut interpréter un texte difficile.

Bien entendu, on peut reproduire par oreille la musique d’une chanson ou d’une partie d’un morceau de musique grâce à ces moyens modernes dont nous parlions plus haut, mais cela n’ira pas bien loin excepté dans le cadre de musiques de type folklorique où la tradition orale est restée importante.

Mais pour toute musique dite « classique ou savante » la partition reste le seul support crédible.

Seulement voilà, il faut apprendre ce code qui donne tellement de mal à certains jeunes musiciens et même à d’autres qui ont pourtant pratiqué le piano pendant plusieurs années.

Quelle barbe ce déchiffrage diront certains ! C’est la plaie jamais totalement refermée de ceux qui ne l’ont pas pratiqué suffisamment tôt et à qui on n’a pas forcément donné les bonnes bases ou les bonnes clés pour y parvenir avec une aisance suffisante.

LES SOLUTIONS

Eh bien, pour déchiffrer, Il faut savoir lire la musique, donc il faut apprendre le solfège diront l’ensemble des gens, notamment des professeurs et là encore, le solfège « c’est la barbe » diront d’autres personnes.

Bien évidemment la connaissance d’un solfège de base est indispensable pour apprendre à déchiffrer une partition, mais cela ne suffit pas ou du moins on ne peut réellement séparer le solfège de la pratique du clavier.

On peut en effet savoir bien lire une partition sur une table, et rester très maladroit quand il s’agit de la jouer en lisant, donc de passer à la pratique. C’est un peu comme celui ou celle qui connaitrait parfaitement le code de la route mais qui serait peu capable de conduire correctement sa voiture.

Pour bien déchiffrer la première chose primordiale est d’apprendre à connaître son clavier.
Savoir rapidement trouver n’importe qu’elle note à une main à deux mains, pouvoir jouer plusieurs notes simultanément sous forme d’accords avec les combinaisons de dièses et de bémols.

Ce travail ne peut se faire qu’au côté d’un professeur qui met l’élève en situation.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on ne doit pas mettre d’emblée une partition devant les yeux d’un débutant mais lui apprendre d’abord à connaître son clavier en le regardant, puis en le mettant peu à peu en situation de moins le regarder pour trouver les écarts de notes en aveugle.

Ce travail de base doit se poursuivre à de nombreuses reprises tout en commençant à lire et exécuter au clavier directement des textes simples sur des positions de notes qui correspondent à la logique d’apprentissage.

C’est donc à la fois un travail de lecture et de pratique que l’on doit mener en parallèle pour réussir.
Et là encore, le rôle du professeur est primordial.

Dernier volet de cet enseignement, le pédagogue doit inviter son élève à pratiquer chez lui et le plus régulièrement possible la pratique du déchiffrage et lui transmettre ce goût pour que cela devienne un plaisir et non une simple contrainte.

Ceci pour éviter ce que l’on constate parfois, c’est-à-dire de rencontrer notamment chez les amateurs des gens qui jouent bien du piano et qui sont capables d’interpréter tout à fait correctement des partitions déjà difficiles , mais qui demeurent incapables de lire et d’exécuter en direct une simple partition.

Pour réussir à bien déchiffrer au clavier il n’est pas nécessaire de faire 10 ans de solfège, en revanche il est indispensable pour faire oublier ce mot de « déchiffrage » qui donne parfois l’impression qu’il faut décoder des espèces de « hiéroglyphes ».

En conclusion, il faut pratiquer la lecture au clavier c’est-à-dire la « lecture active » dès le début des études pour que cela devienne le plus naturel et le plus facile possible, afin d’y prendre goût, et en un mot que cela devienne un plaisir et même une nécessité !

 

Mes enseignements musicaux

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